Vincent Garenq nous présente son nouveau long métrage « Au nom de ma fille » adapté d’une histoire vraie et du livre du même nom, racontant l’histoire qu’a vécu André Bamberski. Plus connue sous l’affaire Dieter Krombach.
Mise en scène de Julien Rappeneau, avec dans le rôle de Bamberski le brillant Daniel Auteuil et Sebastian Koch interprète le terrible Docteur Krombach.

Ça parle de quoi ?

L’affaire Kalinka démarre le 10 juillet 1982, quand la jeune fille de 14 ans est retrouvée morte en Allemagne, au domicile de sa mère qui s’était installée avec son nouveau compagnon, le Docteur Dieter Krombach. 
La justice allemande va classer l’affaire rapidement, mais André Bamberski, le père de Kalinka, persuadé que sa fille a été tuée et violée par Krombach, porte plainte en France en 1985. Des années vont passer, avant que le Docteur soit condamné, et malgré un mandat d’arrêt international, l’Allemagne refusera de l’extrader.

En 2009, 27 ans plus tard, Bamberski fait enlever Dieter Krombach pour le ramener en France, celui ci sera condamné à 15 ans de prison pour de nombreux viols.

L’opinion de La Luciole

Lundi soir, 20h30 au Gaumont Wilson de Toulouse, la salle 4 est pleine à craquer. Malgré l’absence de Daniel Auteuil, grippé, les toulousains sont venus nombreux découvrir ce film et rencontrer Vincent Garrenq, Julien Rappeneau et le véritable André Bamberski.

Pendant plus d’une heure vingt nous sommes plongés au coeur de ce drame et de cette enquête que mène, presque seul, André Bamberski. De leur rencontre au Maroc avec le Docteur Krombach à la mort de Kalinka un soir de juillet en Allemagne, nous découvrons le sinistre destin qu’a eu cette jeune fille. Puis la persévérance de ce père, face à une mère aveuglée par le chagrin, et à des magistrats pas toujours efficaces dans leur travail. De longues années d’enquête, de traque, de doutes, de jugements, pour voir à chaque fois Krombach échapper à la justice.

Près de trente ans après, et après de nombreux témoignages de jeunes filles ayant eu le même sort que Kalinka le soir de sa mort, André Bamberski décidera de se faire justice lui même, et on ne peut que le comprendre et être touché par l’amour qu’a eu ce père pour sa fille, et l’honneur qu’il a eu de tenir sa promesse de ne jamais lâcher. Krombach sera finalement condamné à 15 ans de prison.

Daniel Auteuil est au sommet de son art, quel talent. La justesse qu’il met dans ce rôle, l’émotion qu’il nous transmet est incroyable. On ne peut que s’attacher à cet homme, que de courage il lui a fallu pour être seul contre tous, pour « venger » la mémoire de sa petite fille. Chapeau bas également à Sebastian Koch qui interprète à merveille l’exécrable Docteur Dieter Krombach.
L’histoire est raconté simplement, de très jolis décors, pas de longueurs inutiles et ce qu’il faut de fiction pour que l’ensemble soit réussi. 
Le duo d’acteurs fonctionne à merveille, la mise en scène et l’écriture sont à la hauteur de cette histoire internationale. 

Quel honneur enfin d’entendre le toulousain, André Bamberski, qui a assisté à la projection, exprimer son point de vue sur le film, son ressenti sur toutes ces années et ses hypothèses sur l’enquête.
C’est un très joli film, d’utilité publique, qui vous pose de véritables questions. 

En salle des le 15 mars.