Après quelques longs métrages mettant en scène Gérard Depardieu, Benoit Poelvoorde ou encore Sandrine Bonnaire, Safy Nebbou nous présente son nouveau film « Dans les forêts de Sibérie », inspiré du livre de Sylvain Tesson et porté d’une main de maître par Raphaël Personnaz.
Ça parle de quoi ?
Pour assouvir un besoin de liberté, Teddy décide de partir loin du bruit du monde, et s’installe seul dans une cabane, sur les rives gelées du lac Baïkal.
Une nuit, perdu dans le blizzard, il est secouru par Aleksei, un Russe en cavale qui vit caché dans la forêt sibérienne depuis des années.
Entre ces deux hommes que tout oppose, l’amitié va naître, aussi soudaine qu’essentielle.
L’opinion de La Luciole
Plutôt sceptique avant de voir ce film car je ne suis pas une grande adepte de ces « documentaires » sur les grands espaces, je me suis laissée totalement envoutée par ce long métrage. Contrairement à ce que j’avais pu imaginer, ce film est une invitation au voyage, et au lâcher prise. Qui ne s’est pas déjà demandé quelle était sa place dans le monde d’aujourd’hui ? Ce monde où tout n’est que compétition, stress et contrariétés.
Safy Nebbou a su adapter à la perfection le livre de Sylvain Tesson, d’une part par la façon dont l’histoire est racontée, une narration simple, des langues différentes (anglais, français, russe) et d’autre part grâce au duo d’acteurs principaux, à savoir Raphaël Personnaz, magistral, et le russe Evgueni Sidikhine, surprenant.
Raphaël Personnaz, cet acteur qui commence à se faire une vraie place dans le cinéma français, et qui choisi les films dans lesquels il tourne avec une grande justesse (on se souvient notamment de sa performance dans « L’affaire SK1 »). Dans ce long métrage, il nous surprend encore une fois par son talent d’interprétation. Ses silences, ses regards, ses rires, nous transmettent toute une palette d’émotions. La rencontre avec Aleksei est pour ma part une des scènes les plus fortes du film.
Hormis ces deux acteurs, il faut savoir que les autres rôles du film sont assurés par des locaux, et donc amateurs. Ce qui rend l’émotion encore plus touchante et réaliste. Mention spéciale également à la bande originale du film qui a été confiée à Ibrahim Maalouf. Les parties instrumentales nous donnent des frissons, ce mélange de paysages désertiques glacés et ces longues notes de trompettes réussissent à nous déconnecter de la réalité.
En résumé, si vous avez soif de liberté, de découverte, d’émotions, de lâcher prise, et surtout si vous avez envie de passer un moment de déconnection totale, n’hésitez pas et aller voir ce superbe film.
Et un grand merci à Raphaël et à Safy Nebbou pour ce long moment d’échange avec le public présent à la projection. On ressent toute l’implication et le plaisir qu’ils ont pris à tourner et réaliser ce film.
En salles dès les 15 juin 2016