Lucien Jean Baptiste nous présente son troisième long métrage en tant que réalisateur. Après « La première étoile » et « 30° couleur« , le revoilà avec ce nouveau film « Dieumerci« .
À ses côtés, Baptiste Lecaplain, que l’on a pu voir récemment dans « Libre et assoupi » où il tenait le rôle principal.
Ça parle de quoi ?
À sa sortie de prison, Dieumerci (Lucien Jean Baptiste), 44 ans, décide de changer de vie et de suivre son rêve : devenir comédien. Pour y arriver, il s’inscrit à des cours de théâtre qu’il finance par des missions d’intérim. Mais il n’est pas au bout de ses peines. Son binôme Clément (Baptiste Lecaplain), 22 ans, lui est opposé en tout. Dieumerci va devoir composer avec ce petit « emmerdeur ». Il l’accueille dans sa vie précaire, faite d’une modeste chambre d’hôtel et de chantiers. Au fil des galères et des répétitions, nos deux héros vont apprendre à se connaître et s’épauler pour tenter d’atteindre l’inaccessible étoile.
L’opinion de La Luciole
Après « La première étoile » qui avait connu un joli succès en 2009, et un film passé plus inaperçu en 2012 « 30° couleur », Lucien Jean Baptiste signe à nouveau un long métrage populaire et personnel.
La bande annonce laissait présager une comédie drôle et attachante, le pari est réussi. Dès le début du film on se prend d’affection pour Dieumerci, cet éternel optimiste qui enchaine les « galères ». Sorti de prison, de retour chez maman en banlieue, il a décidé de réaliser son rêve de gosse : devenir comédien !
Lucien Jean Baptiste interprète ce personnage à la perfection, à la fois tendre et émouvant.
Au cours Ventura, il fait la connaissance de Clément, un éternel « branleur » rêveur, beaucoup trop bavard.
L’alchimie entre les personnages ne prend pas tout de suite, et il va falloir bon nombre de gags, plus ou moins drôles, pour que le duo fonctionne enfin.
On peut retenir par exemple la scène sur le chantier, ou Clément n’arrive pas à maitriser son engin mécanique. Un joli fou rire, Baptiste Lecaplain a cette force de réussir à nous faire rire avec ses mimiques et ses intonations de voix.
Personnellement je me suis un peu ennuyée sur le début du film, il ne se passe pas grand chose et j’ai eu peur d’une énième comédie à la française. Heureusement, la force de ces deux acteurs l’emporte, et on s’attache à ces deux pommés solitaires, profondément humains. Le côté naïf de Baptiste Lecaplain est désarmant. J’ai découvert une partie très touchante de cet acteur que je ne soupçonnais pas et j’espère le voir à nouveau dans des rôles comme celui ci.
À retenir aussi, des seconds rôles de grande qualité. L’incroyable Firmine Richard, en mama protectrice et croyante. Ainsi que Michel Jonasz en avocat, qui consulte dans sa voiture.
En résumé, c’est une comédie populaire française qui fait un bien fou. La complicité entre les deux personnages, est un trait marquant tout au long du film. Et surtout, la beauté de la dernière scène du film, l’audition sur « Roméo et Juliette », vaut le coup d’oeil. Débordant d’émotions, de bonheur et d’espoir. Car oui, il faut toujours croire en ses rêves d’enfance.
Actuellement en salles.
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