« Fais ce que tu veux » 

La nouvelle bombe Pop Urbaine de BB Punk

Rebelle mais sensible, provocatrice mais professionnelle, exhubérante mais talentueuse… Les qualificatifs élogieux ne manquent pas pour esquisser le portrait de BB Punk. Véritable bête de scène, la chanteuse évolue toutefois avec légèreté et inscouciance depuis ses débuts, à l’instar d’une certaine Catherine Ringer – icône des Rita Mitsouko – avec qui elle entretient une relation très privilégiée.

« Fais ce que tu veux » en featuring avec Fredinho est son nouveau single. Un message libérateur et ambitieux grâce à des lyrics authentiques qui pousse à croire en ses rêves et prendre confiance en soi. Des textes générateurs d’espoir portés par des instrumentaux aux airs de Pop Urbaine qui rappellent les plus grands hits du moment. Un single qui arrive à point nommé pour oublier la morosité ambiante.

Avant de le découvrir BB Punk nous parle d’elle et de ce single !

Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, ou peu, comment aimerais-tu que l’on te présente ?
Une diva punk moderne !

Justement, qu’est-ce que le punk pour toi aujourd’hui ? Parfois les gens en ont beaucoup de clichés en tête…
Oui c’est parfois difficile parce que les radios ou autres me disent « ah non nous on ne fait pas de punk » … C’est l’esprit qui est punk, le mouvement, on peut faire de la musique classique et être punk. Beaucoup ont l’image du punk avec sa crête et son chien. C’est au-delà de ça, ce sont plutôt des idées, le punk à la base c’était des idées, un mouvement politique. Le punk critique la médiocrité la société. Par exemple Philippe Katherine pour moi c’est un punk. Il y a plein de gens punk qui n’en ont pas le style, c’est un état d’esprit.

Comment Emilie est devenue BB Punk ?

J’ai ça en moi depuis mes débuts, sur scène, dans la vie, dans mon extravagance, même si j’ai appris à me canaliser avec les années. Grâce aux gens avec qui j’ai travaillé au long de ces années aussi. Avec les années le personnage s’est solidifié, il est plus assumé. Pour l’histoire BB Punk est née lorsqu’un qu’auteur avec qui je m’étais un peu disputé lors d’une séance de travail a ressenti le besoin de mettre des mots dessus dans la nuit et quand j’ai lu le texte j’ai trouvé c’était moi, ça s’appelait BB Punk, c’était dans mon album précédent. Ce côté bébé, enfantin, crédule, malicieux mais à la fois rebelle, à deux visages… Je me suis reconnue et c’est resté mon nom de scène.

Dans tes albums il y a de l’électro, électro pop, pop urbaine. Est-ce que tu penses que l’on peut t’attribuer un style. Y’en a-t-il un qui te définit ? Ton album « Electron Libre » parle peut-être de lui-même.
Moi j’ai toujours dit que je pouvais faire de la pop, du rock…même de la polka (rires), tant que je reste là. Mais c’est vrai que dans l’album « Electron Libre » je me retrouve, il me ressemble, cette énergie, l’humour, la provoc’…

Avoir fait des featurings avec des rappeurs c’est aussi une évolution. Je suis chanteuse lyrique au départ, j’ai donc vagabondé dans la musique. Je me suis dit pourquoi ne pas tester la musique urbaine même si ce n’est pas mon style, d’autant que c’est dans l’ai du temps. Ça aurait pu ne pas marcher, mais je l’assume.

Justement comment s’est faite la collaboration avec Fredinho pour ton dernier single ?
On s’est rencontré plusieurs fois au studio, on est devenus potes. Je cherchais une collaboration dans ce style donc on a pensé à lui. Il a dit oui de suite. Ça s’est très bien passé. On a même tourné un clip ensemble mais on n’a pas pu le finir car on devait tourner dans certains lieux qui n’ont pas rouvert. Il n’a jamais pu être fini. On est très différents, mais nos différences sont intéressantes, on a deux façons de voir et d’interpréter la musique. C’est un partage, un échange, une force de pouvoir assembler nos univers même si on est complètement opposés. Cette association peut faire peur mais peu importe… En ce moment c’est la musique urbaine qui cartonne, donc j’aurai été bête de ne pas le faire, et risquer de rester sur le bord de la route. Il faut évoluer avec son temps, mais ça n’empêche pas de garder son style à soi. Il faut saisir certaines opportunités et s’essayer à de nouveaux styles.

D’autres collaborations de prévues ?

Pour l’instant c’est la seule sur le devant de la scène. Mais j’en ai eu avec des top-liners ou des compositeurs.

Le nouvel album ce sera quoi, dis-nous en plus ?
Ce sera assez dance, moins électro. Je mélange de la musique urbaine avec du lyrique. J’annonce un peu la couleur, « BB Punk n’est pas morte » (rires) . Il y a une cover de « Electron Libre », avec une reprise de Rita Mitsouko.

Quand la sortie est-elle prévue ?
Pour l’instant on est sur des sorties de singles tous les 1 mois et demi environ. Ça sortira ensuite sur des grosses plateformes. On sort d’abord par single, les temps changent, on ne sort pas l’album de suite.

Actuellement les artistes (et le public) sont privés de scène… Quelle est la scène dont tu rêverais ?
Alors c’est là où je me dit que je dois être complètement « out », mais moi j’aime les petites salles, l’intimité, le coté famille, être proches, partager un moment, et même partager un moment avec le public après, boire un verre…. Je ne rêve pas de faire l’Arena ou le Parc des Princes. Moi je rêve surtout de pouvoir continuer en ce moment. Je ne fais pas de plans sur la comète, il faut que j’avance, et parfois il se passe de belles choses…

Tu as fait beaucoup d’autres choses, est-ce la chanson et la scène qui te correspondent le plus ?
Moi je considère que ce que je fais ce n’est pas juste de la chanson, il y a de la comédie, du jeu. La voix qu’elle soit parlée ou chantée il y a de la mélodie dedans. Et tu en joues plus en moins. Moi j’aime tout ça, la comédie, le théâtre, le cinéma… J’essaie de rassembler tout ça dans mes spectacles, ils sont scénarisés, avec beaucoup de mise en scène. Surtout avec ce personnage. Je m’amuse. Comme une enfant. Le côté « bébé » est là. Tu me mets dans un bac à sable je te fais un spectacle (rires). J’essaie de mettre tout ça en avant. Je m’amuse aussi avec mes différentes voix :rock, lyrique…. « un bébé qui s’amuse ».

Pour finir, est-ce qu’il y a une question qu’on ne t’a jamais posé et à laquelle tu aurais aimé répondre ?
Peut-être « quel est le message que je veux traduire à travers mon univers artistique ». Au-delà de la musique, ce qui est important pour moi, c’est éveiller les esprits. Sans aucune prétention bien sûr. Amener à réfléchir, à une ouverture d’esprit, éveiller, mais en restant dans une forme de légèreté. J’aime mélanger la légèreté et la profondeur. Ouvrir les œillères. Remettre en question des choses, par rapport à tout cette évolution, ces dernières années, qui va trop vite. Je trouve que l’on n’est plus assez dans l’humain, alors j’essaie de faire passer des choses, des messages dans l’humour, le cynisme… Cela va au-delà de la musique. Je ne fais pas de la musique juste pour la reconnaissance et montrer comment je chante. Je fais ça aussi pour ça, pour bousculer un peu. Mais j’utilise pour ça beaucoup d’humour parce que c’est une belle arme.

Un dernier mot sur le dernier single avec Fredinho ?
Il faut aller l’écouter ! (rires) Encore une fois je l’assume complètement même s’il est différent de ce que j’avais fait jusqu’à présent. C’est ça l’ouverture d’esprit. Et puis ça ouvre les portes à un autre public, c’est important quand on est artiste. On n’est pas bloqués dans la vie. On peut s’essayer à plein de choses mais en restant cohérent.

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Des propos recueillis par Karine.

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