Le pitch > 1916, dans le désert d’Arabie en pleine Première Guerre Mondiale, T. E. Lawrence, jeune et brillant archéologue anglais, se révèle être un précieux atout pour l’armée britannique, qui l’enrôle au sein des services du renseignement. Rapidement promu capitaine, il devient un héros dans son pays, en même temps qu’un frère d’armes pour les tribus arabes.
Auteurs > Éric Bouvron & Benjamin Penamaria
Interprètes > Kevin Garnichat, Alexandre Blazy, Matias Chebel, Stefan Godin, Slimane Kacioui, Yoann Parize, Julien Saada, Ludovic Thievon
Musique live > Cecilia Meltzer, Julien Gonzales, Raphaël Maillet
L’opinion de la Luciole > Pour être tout à fait honnête, je dois avouer que je ne connaissais pas du tout l’histoire de Lawrence d’Arabie. Je me suis laissée séduire par l’engouement des spectateurs et des critiques dans les rues d’Avignon, et surtout par le plaisir personnel d’écouter à nouveau Julien Gonzalez à l’accordéon.
Si je devais résumer ce spectacle par un seul mot, ce serait : WAOU ! Quelques jours après y avoir assisté, je ferme les yeux, j’entends la voix envoutante de Cécilia Meltzer qui m’emporte et me donne à nouveau des frissons.
1H50 de spectacle pour découvrir la vie de Lawrence d’Arabie, interprété par Kévin Garnichat qui porte à merveille ce rôle d’officier impliqué, torturé par sa trahison. Le bînome qu’il forme avec Slimane Kacioui, son fidèle serviteur, est une vraie réussite. Ce comédien apporte une vraie note de fraicheur et d’humour, c’est un vrai coup de coeur.
Les 8 comédiens interprètent tous les rôles, une soixantaine de personnages, hommes et femmes, c’est assez déroutant au début du spectacle mais finalement, on s’y habitue et ça rend le spectacle encore plus interessant. Chaque comédien maitrise parfaitement tous ses personnages, tout est cadré, millimétré, dans un décor somme toute très épuré : quelques tapis et quelques cantines en métal. La mise en scène est parfaite, le peu d’accessoires à toute son utilité, servant à la fois de décor, de rangement mais aussi d’instrument de musique.
Les deux musiciens : Julien Gonzalez aux percussions et accordéon ainsi que Raphaël Maillet au violon sont également impliqués dans le spectacle, intervenant à plusieurs reprises sur le plateau. Bon nombre de spectacles laissent les musiciens de côté, ici l’esprit de troupe est respecté et se ressent vraiment.
L’imaginaire du spectateur est sollicité tout au long de la représentation, chacun est libre de voyager au son des mélodies et des lumières sublimes d’Edwin Garnier.
Cette troupe aime le théâtre, ces comédiens vivent leur texte, leurs personnages, ils transmettent leur amour du jeu. Il n’y a pas de meilleure sensation que de sortir d’un spectacle avec ce seul mot : WAOU !
Merci à ces comédiens d’aimer et de nous faire aimer le théâtre !