« Les Visiteurs », trilogie de films français réalisée par Jean Marie Poiré. Un premier volet ayant attiré 13 millions de spectateurs, et un second « Les Couloirs du temps » sorti en 1998.
Vingt trois plus tard, le duo de scénaristes composé de Jean Marie Poiré et Christian Clavier signe le retour de cette saga culte. Les Visiteurs 3 : La Révolution est en salles depuis le 6 avril 2016.
Ça parle de quoi ?
Bloqués dans les couloirs du temps, Godefroy de Montmirail et son fidèle serviteur Jacquouille sont projetés dans une époque de profonds bouleversements politiques et sociaux : la Révolution Française. Plus précisément, la Terreur, période de grands dangers pendant laquelle les descendants de Jacquouille La Fripouille, révolutionnaires convaincus, confisquent le château et tous les biens des descendants de Godefroy de Montmirail, aristocrates arrogants en fuite dont la vie ne tient qu’à un fil.
L’opinion de La Luciole
Le film démarre avec un rapide générique défilant nous résumant les « épisodes » précédents. Après un aller-retour entre leur XIIe siècle d’origine et la France des années 1990, l’ancêtre du cousin Hub a atterri en 1793 avec sa Fripouille, en pleine Révolution.
On retrouve donc Jean Reno (Godefroy) et Christian Clavier (Jacquouille) attendant leur jugement en pleine période de Terreur. On découvre Sylvie Testud en soeur de Robespierre, délirante à souhait.
Le scénario est pourtant prometteur, avec un Montmirail qui s’évade en fanfare de sa prison, et n’a qu’une obsession, remettre le Dauphin sur le trône. Malheureusement on attend pendant près d’une heure un peu d’action dans ce sens là, et ça n’arrivera pas. Lui et Jacquouille se retrouvent suivi de près par le Comte Lorenzo Baldini joué par Ary Abittan. Totalement farfelu, déjanté et terriblement peureux le personnage est plutôt attachant.
Tout ce petit monde arrive donc jusqu’au château de Montmirail, qui appartient au député Gonzague de Montmirail joué par Franck Dubosc. On fait connaissance avec cette famille de frères et soeurs, Karin Viard (Adélaïde de Montmirail), Alex Lutz (Robert de Montmirail) et Stéphanie Crayencour (Victoire Eglantine). Mention spéciale à Karin Viard, tout en perruque poudrée mode choucroute, et Alex Lutz en noble efféminé à mourir de rire.
Direction Paris, dans un immeuble dont les gardiens Marie Anne Chazel et Pascal N’Zonzi n’ont pas des rôles indispensables. Malgré la petite allusion de Jacquouille qui croit reconnaitre « Dame Ginette en plus vieillotte » ! Aux différents étages, Marat (Christian Hecq) mijote dans son bain. Et la soeur de Robespierre ainsi que Jacquouillet, l’accusateur public, essaient de cohabiter.
Finalement l’histoire est un peu bâclée, on nous amène un enchanteur « Eusabeus » descendant du maje. Et voilà nos héros envolés, direction une nouvelle époque, qui laisse la place pour une suite éventuelle.
Tout au long du film on réécoute avec plaisir toutes les répliques cultes qui ont fait le succès des Visiteurs « Okayyyyyy », « ça puire », « jour – nuit » ainsi que de nouvelles, en mode comique de répétition « On leur prendra tout, ça leur fera les pieds » ou encore « Hourra c’est plus laïque ». Un peu loupé à mon goût.
En résumé on retrouve avec plaisir ce duo de personnages décalés, auxquels on est tout de même attaché. Le fait d’avoir ajouté cette nouvelle génération d’acteurs amène de la fraîcheur. Le thème du film aurait pu permettre une meilleure histoire et des gags plus poussés et plus drôles, ça traine un peu en longueur et quelques blagues tombent à l’eau.
Personnellement j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce nouveau volet, je me suis marrée et après tout, c’est bien tout ce qui compte.
Actuellement en salles.